Famille COURNIOUD et BELLEVILLE

Mort au combat à Flirey quelques jours avant l’affaire des fusillés de Flirey, Léon Belleville est issu d’une famille vivant à Vénissieux, rue Jules Ferry.

Histoire de Léon BELLEVILLE

on Jean Joseph Belleville est né le 28 novembre 1882 à Saint-Alban-de-Roche dans l’Isère. Son père Victor a épousé une vénissiane, Marie Clémentine Cournioud et ils s’installent à Vénissieux, au 56 rue Jules Ferry. Lors de la mobilisation générale de 1914, Léon rejoint le 157ème Régiment d’Infanterie. Sa compagnie se retrouve du 5 au 8 avril 1915 à Flirey, en Meurthe-et-Moselle, où des combats sanglants, dans les tranchées, ont lieu. Sans avancé notable, on enregistre 243 tués, 328 disparus et 564 blessés sur ce seul régiment dans cette période. Léon décède le 7 avril 1915 au Nord de Flirey.

Quelques jours plus tard, à Flirey, une attaque est programmée afin d’enlever une tranchée encore occupée par les troupes ennemies au centre d’une première ligne conquise quelques jours plus tôt au prix de la vie de 600 hommes. A une heure du matin, les compagnies d’assaut prennent place dans la tranchée de départ. Mais l’attaque qui doit se déclencher à 8 heures du matin ne peut déboucher en raison d’un tir de barrage violent exécuté par l’ennemi. La majeure partie des hommes de la compagnie ont une défaillance et ne sortent pas de leur tranchée. Devant ce refus d’obéissance par 250 hommes exténués, le général de Corps d’Armée ordonne que tous soient jugés par une cour martiale et que tous soient passés par les armes pour délit de lâcheté. Après âpres discussions entre officiers, il est décidé de désigner 3 soldats (le critère de sélection fut leur appartenance à la C.G.T.!) et d’en tirer au sort 2 autres pour faire office d’accusés dans une parodie de procès. Le jour même, l’un des deux hommes tirés au sort fut acquitté pour simplicité d’esprit, les quatre autres furent condamnés.

Ils ont été réhabilités par la Cour Spéciale de Justice Militaire du 30 juin 1934.

En quatre ans de guerre, près de 2 400 poilus furent condamnés à mort pour l’exemple, sans passage par une cour martiale ni audition de témoins, près de 600 furent exécutés. Peu ont été réhabilités à ce jour.

Sépulture

Ici reposent

Germain COURNIOUD 1776-1844

Germain COURNIOUD 1841-1856

Marguerite PAYET Epse COURNIOUD 1779-1861

Joseph COURNIOUD 1807-1870

Marie COURNIOUD 1799-1878

Gaspard COURNIOUD 1851-1885

Jeanne GRANGE 1819-1888

Jeanne BELLEVILLE 1887-3 mois

Victor BELLEVILLE 1850-1897

Léon BELLEVILLEMort pour la France le 7-4-1915 âgé de 32 ans

Marie COURNIOUD Vve BELLEVILLE 1857-1934

Elise BELLEVILLE épouse PORCHY 1905-1970

Jean Barthélémy PORCHY 1895-1989

Symboles funéraires présents sur la tombe

Généalogie de la famille

Photothèque

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