Natif de Saint-Laurent-de-Chamousset en 1875, d’un père (Hyppolyte) brigadier de police qui avait épousé une jeunesse, il est incorporé à 21 ans et pour 3 ans au 151^ème Régiment d’Infanterie de Belfort où il passe caporal au bout d’un an et sergent au bout de deux. Libéré à l’aube du XX^e siècle, il ne tarde pas à se marier. Rappelé pour combattre dans la Somme, il est tué presqu’aussitôt. Sa veuve, Clotilde Crassard,  dans le besoin, a reçu une allocation de 200 francs à titre de secours en mai 1915. Bien que ne figurant pas sur son registre matricule, il a été décoré de la Croix de Guerre avec Étoile de Bronze, décernée à titre posthume par le J.O. du 18 août 1922 (page 3144) avec la mention Sergent, brave sous-officier. Tué glorieusement à son poste de combat, le 31 octobre 1914, à Lihons. Sur ce Journal Officiel, son second prénom Euphrosin a été transformé en Euphreim. Il a eu deux garçons dont un, Henri Hyppolite Georges, né fin février 1902 qui fut adopté par la Nation en 1920.

Historique du 52ème RI (Anonyme, Berger -Levrault, sans date)

Après quelques jours de repos à Rosières, le régiment occupe Lihons et ses abords. Le 31 octobre, dès 6 heures, l’ennemi commence un violent bombardement qui dure jusqu’à 9 h 15. Plus de 10.000 obus de tous calibres tombent sur le village de Lihons, et en particulier sur les tranchées occupées par les 5^e et 9^e compagnies. Les pertes subies sont considérables, les tranchées bouleversées; immédiatement après la dernière rafale, l’infanterie attaque vivement et en masse sur tout le front, réussit à crever la ligne et à pénétrer dans le village. Il est 9 h 30. Les Allemands s’installent dans les maisons et s’y organisent. De là, ils tirent sur les tranchées qu’ils prennent d’enfilade. A midi, les chasseurs réussissent à refouler l’ennemi et réoccuper une partie des tranchées. Le 1er novembre au matin, la progression reprend lentement, elle se continue toute la journée maison par maison. A 16 heures, le capitaine, commandant le secteur, se jette à la tête d’une patrouille de chasseurs dans la dernière tranchée qui est immédiatement réoccupée.
Les pertes sont lourdes – 10 officiers, 610 hommes, dont Auguste Molique.