Monument aux Morts de 1914-1918
164 noms de Poilus tombés pour la Patrie. Tous ont un lien avec Vénissieux…
Historique du Monument aux Morts de 1914-1918
Le monument aux Morts pour la France de 1914-18 est situé au cœur de l’ancien cimetière de Vénissieux. Son histoire est à la fois surprenante et commune à bien d’autres monuments similaires.
En 1915, Jules Virot, architecte communal, présente un premier projet de monument. C’est un homme connu à Vénissieux pour avoir érigé l’école du Centre en 1911 et c’est lui qui plus tard en 1920 pilotera le projet d’extension de l’église Saint-Germain.
Les monuments aux Morts sont intégralement financés par les communes qui au sortir de cette guerre n’ont plus un sou en caisse. A Vénissieux, une souscription est lancée pour la réalisation du projet estimé à 34 000 Francs. Six ans plus tard, le financement est trouvé mais le budget initial est réévalué à 50 000 Francs.
C’est à ce moment-là que l’Union des Travailleurs de la Pierre et du Marbre fait une offre pour un projet similaire à 34 000 Francs avec une variante à 38 000 Francs qui séduit le Maire de l’époque, Louis Boyer, qui après d’âpres négociations, ramène la dépense à 37 000 Francs. Ce monument est inauguré le 2 décembre 1921.
Il existe de nombreux styles de monuments aux morts. On en croise parfois mettant l’accent sur la victoire de la France ou de ses soldats. Certains voient plutôt le côté destructeur de la Guerre et optent pour des statues de personnages qui pleurent leurs morts. Celui de Vénissieux est très simple, très sobre.
Description du Monument (de haut en bas)
Comme la majorité des monuments aux morts de 14-18, il représente un obélisque, symbole funéraire du jeune homme mort en pleine force de l’âge. L’obélisque est absent de la symbolique chrétienne ce qui en fait un monument religieusement neutre.
À son sommet, on distingue un coq, symbole de la France. Du temps des Romains, ils nous avaient surnommés les coqs, Gallus en latin, qui donnera le mot « Gaulois ». Le coq est annonceur du jour et de la fin de la nuit par son chant, batailleur, orgueilleux, conquérant et agressif, toujours en noise et turbulent. Remarquez son regard tourné vers l’Est, prêt à chanter s’il voit arriver de cette direction les soldats ennemis qui de tous temps sont venus de l’Est pour nous envahir. Sculpté dans du calcaire, il pèse 600 kg et mesure 1.08m. Il est refait à l’identique en 1998.
Lorsque notre regard redescend le long de la colonne, on découvre une couronne mortuaire.
Puis plus bas enfin sur le monument, on peut lire l’inscription « Aux enfants de Vénissieux, morts pour la France ». Les enfants de Vénissieux avaient entre 18 ans (Charles ROUYER) et 48 ans (Georges HENNECHART), tous deux décédés en 1916.
L’obélisque est orné de branches d’olivier et de chêne. Le chêne est synonyme de force et de robustesse, l’olivier est symbole de paix et de victoire. La palme décore régulièrement la tombe d’anciens combattants ou les monuments aux morts.
Au centre de ces palmes, on distingue la Croix de guerre, récompense pour les combattants les plus vaillants. C’est l’occasion de rappeler qu’il y a 70 ans, le 11 novembre 1948, Vénissieux était décorée de la Croix de Guerre avec étoile d’Argent. Vénissieux, commune courageuse qui a apporté une aide efficace à la Résistance en hébergeant de nombreux patriotes et en abritant les réunions des organisations clandestines. A subi 6 bombardements aériens qui ont détruit près de 50% des immeubles, a eu 135 tués et 90 déportés, dont 30 disparus. Mais on vient de dériver sur la Seconde Guerre mondiale. Revenons à 14-18.
Tout autour du monument, sont posées des plaques avec le nom des 164 Morts pour la France qui ont tous un lien avec Vénissieux. Ils y sont nés ou y ont vécu. En ayant une pensée pour eux, nous commémorions en 2018, le centenaire de l’armistice de la Grande Guerre.
1914
ROLLAND Pierre Marius Alexis
BOURDON Claude Marie
MOUSSET André Laurent
LECONTE Émile Alexandre
BOUDOL Claudius
GUIGUE Joseph René
VIALLET François Gaspard
BIASINI Joseph
PLANCHET François
QUAY Claudius
ROUCHIER Raymond Toussaint
GEBS Henri Marius Léopold
JOLY Clément Émile
MAZAUD Paul
GLASSON Jean-Paul
ROZET Joseph
FOURNIER Julien
GUINAMAND Michel
JULLIEN Marius Jean-Baptiste
SUQUET Gustave René
LAMBERT Étienne Jean
DEBAIL Augustin
DESCHAMPS Jean-Claude
COMTE Joseph
CHARPIN Joanny Jacques
MUGNIER Ernest
REVERCHON Jean-François
CHULLIAT Antoine Louis
BERNARD Maurice André
MEDECET François
BLACHE Marcel Charles Louis
1915
SALIN Claude
BERNET Thomas Étienne
GONON Louis Henri
CHASSON Louis
CARRET Louis Jean-Marie
GEORGE Joseph Marius
FAVRIN Jean Lucien
GABEL Jean-Marie
BERNEZET Jean-Marie
MERCON Alphonse Émile
VEYET Aimé Alexis
DEMARS Louis Pascal
ROUX Joseph Joachim
MARTIGNAT Jean-Claude
FAURE Marius
DEBAIL Pierre Eugène
PLANET Paul Adrien
REVOL FAVRE Clément Antoine
ADAM Jules Joseph
MEYSSAC Abel Auguste
BROIZAT Louis Michel
MONCIGNY Jean
CRAPON Joannes Christophe
REYNAZ Marius Claude
GABIER Henri Nicolas
FOUQUE Sauveur
CHAMBON Gabriel
EPARVIER Jean-Jacques François
BUCHET Auguste
CLERMONT Marius
FOURNIER Joseph Louis Régis
GARDON Louis César
SEIDEL Léon
GACON Abel
DUPUIS Paul
LARAMAS Joannes Eugène
GERBOD Joannes Henri
FAVREY Auguste Pierre
1916
LAFONTAINE Joseph Clément
GUILLON Louis
EHRET Adolphe Antoine
PENET Marius Henri Claudius
PIROD Eugène Barthélemy
JOLIVET Alexandre
COUDERT Claude
BONVALLET Jean-Baptiste
LEBLANC Jean Joseph Frédéric
CHARROIN Henri
CHULLIAT Benoît
MICHON Claude
LAFOND Pierre Marie
MORET Louis Frédéric
DONNAREL Isaac Ernest
MOLLARD Jean
FOURVEL Jean
FARGE Claude
REVOIL Henri
GEBS Jules Laurent Georges
CHOLLIER Eugène Jérôme
CONVERT Marie Victor
MORET Félix
BRUN Auguste
JUVENETON Léon François Joseph
VEYET Adrien Auguste
1917
PELLAT Jean-Marie
DESBENOIT Francisque André
MALARTRE Marius
SAND’HOMME Marc Philippe
SERVOZ Jean Camille Eugène
CHARBONNIER Émile
GUILLARD Jules
PETIT Ferdinand Auguste
GERARDOT Henry
COUTIN Joseph
GERENTE Gustave Antoine
MICHAUD Gabriel Alfred
ESTEBE Joseph Pierre Louis
LUVET Clément Marius
CHAPUIS Louis Marie Alexandre
MASSOT Louis Paul
1918
CUMIN Étienne Noé
PIERRY Alfred
EPARVIER Alexis
BRESSIEUX Antoine
COCHARD Victor Jacques
GRILLET Joseph Jean-Marie
JANIN GADOUX André Auguste
RAMBAUD Jean-Baptiste
NEYRET Albert
DAVID Jean Émile
SUBLET Jean Antoine
GADOT Petrus Marius
ARMAGNAC Victor Antoine
BRIAND Adrien Raymond
BOUVIER Antoine Jean Marie
JANIN GADOUX Joseph Barthélemy
MORNEX Jean-Marie Frédéric
DUNOYER François
DELPRAT Louis Marius
HUGUET Camille
1919
BRUYAS Claudius
GUILLARD Auguste Joanny
HUGONNET Jean
Symboles funéraires présents sur la tombe
Phototèque
Faites demi-tour en direction de l’entrée et prenez la première allée sur la gauche (carré 14) La belle tombe sur votre gauche est celle du fondateur de l’usine MARECHAL
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