Famille Guillet et Charmillon
Charron au Moulin-à-Vent, Edouard Faure se retrouve malgré lui, en Italie, en plein cœur de la guerre. Il mourra pour la France des suites de ses blessures de guerre…
Histoire d' Edouard FAURE
Édouard Faure nait à Diemoz (38) le 25 juin 1879. Il effectue son service militaire duquel il sera libéré en 1903, puis se marie à Vénissieux avec Gabrielle Gros en janvier 1913, malgré le refus de son futur beau-père, de lui accorder la main de sa fille pourtant majeure. Ils auront un fils, Jean-Baptiste, né en avril 1914, juste avant que la guerre ne le rappelle.
En 1917, canonnier au 1er Régiment d’Artillerie de Montagne, il sert en Italie où il est décoré de la médaille italienne des Fatigués de Guerre, traduction un peu hâtive de Fatiche di Guerra. Efforts de Guerre serait mieux adapté.
Tout était calme le 13 juin 1918, le premier R.A.M. reçoit l’ordre d’occuper les positions avancées, sur le plateau d’Asiago, au nord de Vicence, entre Vérone et Venise. Les journées et les nuits suivantes se passent sans incident : chaque batterie travaille à compléter son installation lorsque le 15 juin, au lever du jour, après une préparation intense d’artillerie de tous calibres et de tir à obus toxiques, une attaque générale austroboche se déclenche sur tout le front italien, de la frontière suisse au Piave. Jusqu’à 10 heures du matin, la situation est critique. A droite, les éléments italiens se replient abandonnant le groupe français, en très mauvaise posture, qui reçoit à son tour l’ordre de repli, sous un bombardement intense. Mais ils repoussent tous les assauts et gardent leurs positions. A gauche, les éléments anglais ayant fléchi subitement, le groupe de Français se replie finalement sur sa position dans des conditions extrêmement pénibles en emportant son matériel à bras, élément par élément, sous un bombardement intense et des nappes de gaz asphyxiants. Ils subissent inévitablement des pertes assez sensibles. Néanmoins, l’ennemi n’obtient pas le gros succès espéré et, dès le 20 juin, le dernier front se stabilise de nouveau retrouvant ses positions originelles.
Lors de cet assaut ennemi, Edouard Faure est blessé, le 18 mars 1918 : Plaies multiples pénétrantes, jambes et cuisse droite
1°- Plaie de Shrapnell genoux droit,
2°- Plaie de Shrapnell tibia,
3°- Shrapnell et éclats d’obus multiples cuisses et mollet droit, large délabrement musculaire jambe gauche,
4°- Éclats multiples jambe et cuisse,
5°- Éclats au creux poplité, gros hématome, section complète veine poplités.
La pénicilline n’étant pas encore inventée, il décède 3 mois plus tard à l’ambulance 9/16 à Vicence où il est inhumé.
Après la guerre, son corps exhumé, part le 19 janvier 1922 de Vicence et arrive à la Part-Dieu le 2 février. Une cérémonie militaire a lieu le lendemain à 15 heures, à l’angle du boulevard de la Part-Dieu et de l’avenue Félix Faure. Il a été enterré le samedi 4 février à l’ancien cimetière de Vénissieux. Son nom est présent sur le monument de la ville mais également sur celui de Diémoz.
Sépulture
ICI REPOSENT
Louis GUILLET -1841-1901
Ferdinand CHARMILLON – 1860-1912
Jeanne GUILLET épouse GROS – 1869-193?
Louise CHARMILLON – 1834-1950
Jean-Baptiste FAURE – 1914-1995
Edouard FAURE, Mort pour la France – 1879-1918
Gabrielle FOND, Epse GUILLET – 1844-1925
J.B.GUILLET – 1870-1936
Francorine GUILLET, Vve CHARMILLON – 1866-1953
Gabrielle GROS, Vve E.FAURE – 1890-1971