Famille GERIN
Bienfaiteur de la ville de Vénissieux, Maire, fondateur de la Mutuelle de secours, de la Mutuelle incendie, cet homme de droit est profondément attaché à sa ville…
Histoire de Laurent GERIN
Laurent GERIN
Bien que noté 1848 sur sa stèle, Laurent Gerin vient au monde le 25 décembre 1847, à Vénissieux dans une famille aisée. Son père, Joseph, est notaire, sa mère, Julie Barioz, est issue d’une ancienne famille vénissiane. Ils vivent ensemble rue de la Corsière (rue Alfred Dreyfus) dans une somptueuse maison qui accueille aujourd’hui le Centre d’hébergement pour handicapés Adélaïde Perrin.
Il étudie au Lycée impérial de Lyon (Lycée Ampère). C’est un bon élève qui obtient 1 ou 2 nominations chaque année. Il en sort bachelier. Il poursuit ses études en Droit à Paris qu’il interrompt pendant la campagne de 1870-1871 durant laquelle il rempli ses devoirs envers la patrie. Il rentre à Vénissieux et travaille dans une étude notariale lyonnaise. On lui propose un poste de juge de paix, mais il le décline car il ne voulait pas quitter sa commune. Il se contente d’une fonction de suppléant au juge de paix de Villeurbanne, durant 7 années.
Il est investi dans de nombreuses organisations: membre du jury d’expropriation, de l’Association Française de l’Avancement des Sciences, du livre contemporain.
Toutes ses activités vont profiter à la commune de Vénissieux et aux Vénissians.
Laurent Gerin qui est entré au Conseil municipal, va peser de tout son poids pour accueillir la verrerie ouvrière de Saint-Etienne. Il va également proposer de viabiliser les terrains disponibles et de mettre en place un canal égout pour endiguer les inondations régulières des rues du bourg. Les Vénissians le remercient de son attachement à la commune en le maintenant sans interruption pendant plus de 20 années (de 1875 à 1896) au sein du Conseil municipal ou son jugement et son comportement intègre furent appréciés. Il aurait pu facilement devenir le premier magistrat de la commune, mais sa modestie l’en empêcha.
Il sera le président fondateur de la 154ème Société de secours mutuels, et d’une société d’entraide, la première mutuelle incendie de la ville qui offre la première pompe à incendie de Vénissieux.
En 1904, Laurent Gerin est élu maire de Vénissieux. Malheureusement, la maladie l’emporte et il décède avant la fin de son mandat, le 12 décembre 1905. Il lègue tous ses biens à la Commune de Vénissieux avec des conditions favorisant ses fermiers. Il demande le versement d’une rente de 400 francs annuel à la Société de Secours mutuels. Il demande l’entretien de sa sépulture (n°67 et 68) et de celle de la famille Melin (n°113).
Sa maison sera vendue au plus tôt mais ne doit pas être convertie en hôpital ou maison pour les infirmes. Clause surprenante compte-tenu de tout ce qu’il avait fait jusqu’alors et d’autant plus surprenant quand on connait l’exploitation qui en est faite aujourd’hui. En compensation, les malades inscrits au bureau de bienfaisance de la ville, pourront se faire soigner aux frais du légataire. Compte-tenu de tout ce qu’aura fait Laurent Gerin pour sa ville et ses habitants, on comprend aisément pourquoi en 1929, un des terrains donné à la commune sera transformé en square avec en son centre un monument à la mémoire de ce riche donateur. Un boulevard et un stade porteront également le nom de Laurent Gerin, rappelant à chacun, le rôle de ce généreux bienfaiteur de la ville.
Sépulture
Laurent GERIN – 1848-1905
Joseph GERIN – 1802-1867
Julie BARIOZ – 1811-1898
Louis BARIOZ – †1842
Edouard Jules GERIN – 1867-1869
Louis GERIN – 1833-1881
Marie-Céline GUILLARD – 1844-1913