Une famille d’anciens agriculteurs vénissians. Louis Sublet voit les combats de la Première guerre mondiale de près et finit dans un hôpital psychiatrique…

Né le 13 juillet 1887, 6 rue Pasteur à Vénissieux, la vie souriait à Louis Sublet. Il continuait l’activité agricole de son père, célibataire et neveu du maire Auguste Bavosat, il était depuis 1910 libéré des obligations militaires du 1^er Régiment de Cuirassiers, où il avait été Trompette. Mais la guerre éclate et il est rappelé et affecté comme artilleur au 3^ème Groupe d’Artillerie de Campagne d’Afrique. Il fait son baptême du feu le 22 août à Fosses à l’Est de Charleroi en Belgique. Marqué par les horreurs de la guerre, sa raison défaille et il est enfermé à l’asile d’aliénés de Mareville en Meurthe-et-Moselle où il décède d’un collapsus cardiaque, le 23 juillet 1917, à l’âge de 29 ans. L’armée ne le considère pas comme Mort pour la France et il ne figure donc pas sur le Livre d’Or de Vénissieux. Son souvenir est malgré tout honoré par la présence de son nom sur le Monument aux morts. La guerre a été la cause de nombreux égarements. Un nouveau terme, l’obusite, a été inventé pour décrire certains symptômes nouvellement apparus. On parle aujourd’hui de symptômes post-traumatiques. Son corps a été rapatrié le 10 novembre 1921 pour être enseveli le 12, à 15 heures, au cimetière de Vénissieux.