Le sous-officier, Jean-Baptiste Croibier sauve 2000 personnes de l’incendie de l’Arsenal militaire. Le patron des rosiéristes fleurit la ligne Maginot…

Jean-Baptiste Croibier fait parti du fleuron de l’horticulture française. Dès 1874, il prend la même voie que son père et se lance dans la culture des rosiers. Il fonde en 1896, la Société des rosiéristes Français. Il est récompensé dans de nombreux concours nationaux et internationaux. Mais en plus d’être un grand professionnel de la rose, il est également un militaire émérite.

En 1915, un arsenal militaire est construit sur les communes de Saint-Fons et de Vénissieux. Les usines chimiques proches fournissent l’explosif, la verrerie le contenant, les usines Berliet les obus et la voie ferrée proche permet d’acheminer sur le front du conflit le précieux chargement. L’arsenal fournit du travail à plus de 6000 personnes en 1918. Mais la nuit du 15 octobre 1918, une impressionnante explosion souffle l’arsenal. La déflagration se fait ressentir des centaines de kilomètres alentours. J.B.Croibier est adjudant-chef au 54^ème Régiment d’Infanterie. Son régiment est basé à proximité et lorsqu’il entend que l’explosion provient de Vénissieux, il réagit de suite en assurant le sauvetage d’archives et l’évacuation de 2000 hommes sous son commandement. Cela lui vaut la Médaille militaire et la Croix de guerre.

Il fut président de la Société Française des Roses durant de nombreuses années. Au début des années 1930, le gouvernement français lui demande de fleurir la ligne Maginot, par une multitude de rosiers. Au court de sa carrière, il sera nommé Commandeur du mérite agricole et Chevalier de la Légion d’honneur, Officier d’académie, Commandeur du Nicham Iftikar (Tunisie), Officier de l’Ordre de Saint-Sava (Serbie), Chevalier de la Couronne d’Italie.