Thomas LAMOTTE
Un génie de la sculpture, oublié de tous mais toujours bien présent dans notre architecture régionale actuelle…
Histoire de Thomas Lamotte
Thomas Lamotte nait à Lyon, le 28 octobre 1866. A quatorze ans, il entre à l’école des Beaux-arts de Lyon où il se distingue par de brillantes aptitudes.
Agé de vingt ans à sa sortie d’école, il remporte le Prix de Paris. Il entre aux subsistances à Paris tout en continuant ses travaux artistiques.
De retour à Lyon, il expose dans de petites galeries et se confrontent aux dures lois des marchés publics et des concours. En 1891, il reçoit une deuxième récompense.
Pour gagner sa vie, les concours ne suffisent pas. Il exerce comme professeur de modelage à l’école de dessin de la Guillotière et en devient le directeur de 1899 à 1935. En 1909, professeur émérite, il reçoit la distinction d’Officier d’académie. Son sens du détail, le pousse à la perfection. Esprit inquiet et jamais satisfait de son travail, il ne laisserait pour rien au monde un autre finir son œuvre. Décrit comme instinctif, effervescent, imaginatif, exalté et fécond, il a un sens aigu de l’harmonie. Contrairement à ses contemporains qui cherchent à épurer leur style, Lamotte veut sa sculpture au plus proche de la réalité.
En 1897, il est retenu pour la réalisation d’une statue de bronze à la gloire du Sergent Blandan qui sera installée place Sathonay à Lyon. La statue sera réquisitionnée par le régime de Vichy lors de la Seconde guerre mondiale. Cette œuvre sera remplacée en 1962 par une œuvre similaire en pierre.
La même année, il sculpte les bas-reliefs de l’Hôtel de ville de Valence. L’Hôtel de ville fut envahi d’une foule énorme qui paya un juste tribut d’admiration aux magnificences de la maison commune, signale le journal local.
Dans le but de reconstruire le quartier Saint-Paul de Lyon, le Conseil Municipal décide, à la fin du XIXe siècle, de faire élever un édifice monumental en bordure de Saône. Le Palais de Bondy sera inauguré en 1904. L’architecte Eugène Huguet, chargé des travaux de ce Conservatoire, fait appel aux talents du jeune sculpteur Thomas Lamotte pour réaliser deux bas-reliefs symbolisant la Musique, la Peinture et la Sculpture, avec au centre un cartouche aux armoiries de la Ville de Lyon. Le bâtiment a reçu récemment le label Patrimoine du XXe siècle et une plaque sur l’édifice porte le nom de Thomas Lamotte.
Dans un article du Progrès du 3 janvier 1912, on apprend que les muses de l’opéra de Lyon ont été remplacées à l’identique. Thomas Lamotte fait partie des sept sculpteurs retenus pour en tailler de nouvelles en bronze.
Eugène Huguet qui l’avait fait travailler sur le Palais de Bondy, fait de nouveau appel à ses services pour le projet de l’Hôtel de Préfecture de la Loire, situé à Saint-Etienne. Inauguré le 11 janvier 1902, Le sculpteur lyonnais est l’auteur des éléments décoratifs des façades.
A la fin de La première guerre mondiale, fleurissent partout en France des monuments aux morts. Les communes font appel aux architectes, sculpteurs, marbriers. Chez nos voisins de Mions, l’architecte local, Joanny Verger choisit Thomas Lamotte pour tailler le bloc de calcaire.
A Vénissieux, une grande souscription publique est lancée dans le but d’ériger un monument en l’honneur de Laurent Gerin. Notre sculpteur vénissian, Thomas Lamotte aura la grâce de l’architecte E.A.Chollat et taillera le bloc de bronze représentant le buste de Laurent Gerin. En 1927 est inauguré le monument commémoratif. Déboulonné en 1944 par les Allemands, le monument sera recréé à l’identique par le sculpteur-graveur vénissian Louis Muller.
L’œuvre de Thomas Lamotte est importante, il a créé des statues religieuses, notamment pour l’église d’Aoste, des sculptures pour le cimetière de Loyasse,…
Thomas Lamotte décède le 5 novembre 1951 à son domicile/atelier du 13 chemin de Feyzin, à l’âge de 85 ans. Quelques années plus tard, en 1954, il est rejoint dans sa dernière demeure par sa ménagère, Rose Duplanil, Veuve Genin qui était devenue sa concubine. Leur tombe est bien modeste et Thomas Lamotte n’avait probablement pas prévu pour lui-même une sépulture à la hauteur de son art.
Sépulture
Thomas LAMOTTE – 1866-1951
Rose DUPLASNIL, Vve Genin
Symboles funéraires présents sur la tombe
Généalogie de la famille
A venir…
Photothèque
Localiser la tombe
Continuez l’allée jusqu’au mur Est que vous remonterez. Après la borne d’eau, tournez à gauche. Dirigez-vous vers l’obélisque et tournez devant lui. Cette allée regorge de symboles funéraires admirables….