Maçon, informaticien, cadraniste, telles sont quelques-unes des cordes à son arc que possède Emile Vilaplana dans l’exercice de son art…

La tombe remarquable d’Emile Vilaplana ne manquera pas de vous ravir.

Il menait une profession de maçon et, passionné de cadrans solaires, il attend la retraite pour s’adonner à son art. C’est à ce moment-là qu’il se met à l’informatique, dans les années 1980. Très à l’aise avec les mathématiques, la confection de cadrans solaires ne le rebute pas.

Il va en réaliser pour le monde entier. Parmi les endroits les plus prestigieux, il a l’honneur de s’afficher sur deux des restaurants de Paul Bocuse, celui de Collonges-au-Mont-d’or et celui d’Orlando en Floride. Outre les Etats-Unis, ses cadrans fleurissent en Italie, Allemagne, Espagne, Algérie, Maroc,…à Saint-Priest dans les jardins du château…

Sa tombe est donc tout naturellement un cadran solaire. Les courbes tracées sur la dalle indiquent le jour de sa naissance, de sa mort, la Toussaint et la naissance de sa femme. L’ombre portée du gnomon (la pointe en forme de flamme) suit ces courbes à chaque date anniversaire.

La famille Vilaplana a fui la guerre civile en Espagne et elle arrive à Lyon le 28 août 1957. Sur sa stèle est représentée la ville de Lyon, avec les étoiles dans la position exacte où elles étaient le jour de son arrivée dans sa ville d’accueil. Le sablier est d’or quand on est vivant et le temps passe, on n’est plus que poussière.

Membre de notre association, défenseur de ce lieu, c’est tout naturellement qu’il a souhaité y être enterré.

La tombe qu’il a conçue, est un modèle déposé, unique, qui a fait l’objet de reportages dans différents journaux.

Cette stèle a une deuxième face. Elle représente son village natal en Espagne. On y voit le ciel du village, le jour de son arrivée à Lyon.

Emile Vilaplana est entré au Guiness Book des records avec un total de 855 informations sur un cadran appelé, la table aux savants.