Les fortifications

Napoléon III déclare la guerre à la Prusse le 19 juillet 1870. L’alliance germano-prussienne mobilise 800.000 hommes contre seulement 250.000 pour la France. La guerre de 1870 sera expéditive. En un mois et demi les armées prussiennes captureront Napoléon III à Sedan et marcheront sur Paris. En effet, l’armée des princes de Prusse et de Saxe encercle Sedan dans les Ardennes et Napoléon III présent dans la ville, capitule et est fait prisonnier avec 80.000 soldats. L’Assemblée proclamera alors la fin de l’Empire et le début de la troisième République

Le traité du 10 mai 1871 oblige la France de payer une indemnité de cinq milliards de francs or, la présence d’une armée d’occupation jusqu’au paiement de cette somme et surtout la cession de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine.

Suite à la défaite de 1870, les militaires reconsidèrent l’importance de la fortification de la frontière Est de la France et des grandes villes. L’enceinte fortifiée  de Lyon appelée aussi enceinte de sûreté, construite de 1882 à 1887 s’étendait de Villeurbanne Cusset à Saint-Fons et a été conçue selon le dispositif établi par le Général Séré de Rivières. Son emprise a servi à partir de 1918, par la démilitarisation des terrains concernés, à la réalisation du boulevard de ceinture. Les ouvrages extérieurs construits sont : Fort du Mont Verdun, Batterie des Carrières, Batterie de Narcel, Batterie de Monthou, Batterie de la Freta, Fort de Paillet, Fort de Vancia, Batterie de Sathonay, Ouvrage de Neyron, Batterie de Sermenaz, Ouvrage de Décines, Fort de Meyzieu, Fort de Genas, Batterie de Lessignas, Fort de Bron, Batterie de Parilly, Fort de Saint-Priest, Fort de Corbas, Fort de Feyzin, Fort de Millery, Ouvrage de Champvillars, Fort de Montcorin, Fort de Côte Lorette, Fort de Bruissin, Fort de Chapoly.

Le magasin à poudre-caverne ou poudrière de Saint-Fons a été construit en 1895 à proximité du village de Saint-Fons entre le fort de Feyzin et l’enceinte de sûreté de Lyon dont il est distant respectivement de 3600 et 1200 mètres pour assurer le stockage de la poudre et des munitions des forts de Feyzin et de Corbas. Sa communication avec le fort de Corbas, distant de 4500 mètres, est assurée via Vénissieux.

Le site s’adosse au  versant nord du plateau des Minguettes.

Le magasin à poudre-caverne comprend deux parties, l’une souterraine, l’autre en surface.

La partie souterraine est creusée horizontalement à partir du pied de la colline et elle abrite : un magasin à poudre, un dépôt de gargousses confectionnées, un dépôt de projectiles chargés, deux magasins pour les détonateurs, les artifices et deux ateliers de chargement.

Textes de Claude Dilas

Remerciements au Colonel Roger BONIJOLY pour les précisions apportées