Depuis septembre 1996, date des premières visites de l’ancien cimetière dans le cadre des journées du patrimoine, des centaines de personnes, Vénissians, Lyonnais, habitants de diverses régions de France et de l’étranger, sont venus découvrir ce haut lieu de la mémoire de notre ville et son très intéressant patrimoine funéraire.

Le projet de réhabilitation de ce cimetière a donné lieu, à plusieurs rencontres entre les services municipaux de l’état civil, de l’environnement, de familles propriétaires d’une concession et des membres de Viniciacum.

La ville de Vénissieux a effectué un travail remarquable dans la réfection des allées, avec plus d’accessibilité pour les personnes âgées et à mobilité réduite, la création de plusieurs points d’eau, la restauration des murs d’enceinte et la création de mini roseraies en hommage aux rosiéristes mondialement connus reposant dans ce lieu.

La mise en place de deux ossuaires pour les défunts exhumés de concessions perpétuelles en état d’abandon est une marque de respect envers ceux-ci et c’est tout à l’honneur de la ville.

Depuis les années 1990, plusieurs familles ont entrepris la réhabilitation de leur monument funéraire et la ville a donné l’exemple en restaurant des tombes d’anciens maires, de bienfaiteurs de Vénissieux et le monument aux morts de 1914-1918.

Des membres de Viniciacum effectuent depuis toutes ces années, de méticuleuses recherches généalogiques et historiques qui ont permis de retrouver les sépultures d’anciens rosiéristes mondialement connus, de peintres, sculpteurs, médecins, industriels liés à l’histoire de notre ville et à celle de Lyon. Au gré des allées, nous découvrons des tombes d’anciennes familles agricoles ainsi que celles des premiers migrants italiens, espagnols polonais…ayant fait souche dans notre cité à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. La diversité des stèles représente tous les styles de l’art funéraire local de 1850 à aujourd’hui, avec la présence de tombes rares et parfois uniques en France. Les différents adjoints à l’état civil et à l’environnement qui se sont succédés depuis les années 1990 ont tous été très sensibles à la préservation du patrimoine funéraire et à la valorisation florale du lieu. Mais désormais, il faut trouver des solutions pour préserver des monuments funéraires, véritables œuvres d’art, qu’il faut absolument protéger. Plusieurs solutions sont envisageables et même si rien n’est jamais facile, rien n’est jamais impossible. Tous ensemble, nous devons apporter nos suggestions pour protéger et pérenniser ce haut lieu de paix, de mémoire et d’art de notre ville.